Pourquoi les cybercriminels privilégient-ils le phishing ?
C’est bien connu ! En dehors de savoir envoyer un e-mail, le phishing le plus basique ne requiert aucune connaissance informatique approfondie. De plus, l’abondance d’informations diffusées sur le web, les réseaux sociaux (Instagram, Linkedin, Twitter, Facebook…) permet de récolter facilement des informations sur leur victime. Enquêter sur une “cible” devient donc un “jeu d’enfant” pour les cybercriminels.
Qui sont les hameçonneurs ?
Parmi la multitude de pirates informatiques se distinguent deux types de cybercriminels :
- Une minorité dont les connaissances et compétences élevées en informatique leur permettent de réaliser des méfaits pointus et ciblés. Leur objectif est d’engranger, en une seule fois, un gain financier considérable.
- et les autres – la plus grande majorité – qui utilisent des solutions “clé en main” : comme le rappelle l’ANSSI dans une communication du 31 janvier 2019, “cette profusion d’attaques est facilitée par la vente sur Internet de rançongiciels prêts-à-l’emploi (raas : ransomware-as-a-service), comme gandcrab, ryuk, samsam, dharma…”
En se faisant passer pour un expéditeur établi (institution, administration, collaborateur, fournisseur, réseau social…), l’attaquant tente de soutirer des informations personnelles et/ou professionnelles (mots de passe, identifiants de connexion…). Il peut aussi vous leurrer pour vous faire cliquer sur un lien ou fichier qui, une fois activé, introduira un malware (virus, vers, rançongiciel) sur votre poste de travail.
A titre d’exemples, le ransomware à la mairie de Sequedin, la campagne d’e-mails frauduleux à l’hôpital privé du Confluent Nantes…Ou encore, le ransomware à l’encontre de Lise Charmel, placé en redressement judiciaire depuis février 2020.
Par ailleurs, le fraudeur n’hésitera pas à exploiter tous les canaux disponibles pour vous piéger : courrier électronique, sites web falsifiés (appelé également technique du man-in-the-middle, à savoir l’imitation de la page de connexion de l’organisme tiers) ou autres moyens électroniques.
Sans scrupule, le cybercriminel ne manque pas d’imagination pour inventer des scénarios : fausse facture, offre alléchante…exigeant souvent de vous une action immédiate, suscitant des émotions, usant de techniques de manipulation multiples et variées afin de faire aboutir leur envoi de phishing. Par exemples en 2020, l’exploitation sordide du coronavirus ou, depuis plusieurs années, les arnaques de type “fraude au président”, connues également sous le nom de FOVI (Faux Ordres de Virements).
Se protéger de l’hameçonnage, c’est être responsable
A savoir qu’en cas de cyberattaque, seule votre organisation est responsable…En conséquence, nul n’est soumis à vous dédommager le montant de la fraude.
Néanmoins, si votre organisation adopte une véritable stratégie de prévention, si se protéger du hameçonnage reste l’une de ses premières priorités, le risque peut être limité.
Comment vous protéger contre le hameçonnage ?
Voici quelques recommandations pour vous protéger du hameçonnage. La prudence, l’esprit critique et la connaissance restent nos meilleurs alliés.