Quels sont les conséquences liées à l’ouverture des spams frauduleux ?
Outre son empreinte carbone, le spam représente tout d’abord un coût direct pour les organisations et particuliers. La mise en œuvre de solutions techniques anti-spam en constitue un. De plus, les destinataires peuvent perdre jusqu’à plusieurs jours par an en traitement des spams. Enfin, n’omettons pas les surcoûts potentiels liés aux risques de cyberattaques évoqués ci-dessus.
Que faire contre les spams ?
- S’équiper de solutions techniques (filtre ou logiciel anti-spam ou anti-virus).
- S’équiper de solutions organisationnelle (formation, sensibilisation des utilisateurs) : en effet, de nombreux cybercriminels parviennent à contourner les filtres ou logiciels anti-spam pour atteindre leur objectif.
Côté utilisateurs :
Garder un esprit critique lors de la réception d’un e-mail suspect. Prendre le temps de se poser les bonnes questions : est-ce que cet e-mail m’est réellement destiné ? ce message évoque un dossier, une facture, un thème qui ne me parle pas ? Est-ce que je connais cet expéditeur ? Son contenu est inquiétant, déconcertant, inattendu ?
Le destinataire doit également se méfier de certains termes ou certaines “accroches” : “Facture”, “PayPal”, “Visa”, “MasterCard” ou tout autre référence bancaire, “cadeau”, “lot”, “spécialement pour vous”, “urgent”, “aidez-moi”, “jeux d’argent”, “casino”, “gratuit”, “promo”, “gagner”, “jeux concours”…
Au moindre doute,apprenez à vos utilisateurs à repérer les e-mails suspects. Enfin, rappelez-leur de respecter la procédure informatique mise en place dans votre organisation.
De manière générale, il est recommandé de :
- Rester prudent lors de la communication des adresses électroniques professionnelle et personnelle.
- Ne pas utiliser sa messagerie professionnelle pour un usage personnel.
- Se créer différentes adresses de messagerie en fonction des besoins : achats sur internet, réseaux sociaux, échanges personnels, etc.
Vous suspectez un spam dangereux ?
Si un utilisateur ouvre malencontreusement le spam et qu’il s’avère dangereux : réunissez tous les éléments de preuves disponibles (nom, pseudonyme, adresse mail, copie des textes, images ou vidéos, adresse URL, nom de site…).
Le spam doit être transféré au service informatique et au responsable de la sécurité des systèmes d’information pour vérification. Idéalement avec l’annotation “Spam “ pour que le responsable ne clique pas à son tour.
Signalez les spams sur le site www.signal-spam.fr : cette plateforme regroupe la CNIL” Commission nationale de l’informatique et des libertés, la Police et gendarmerie, les Fournisseurs d’Accès Internet (FAI) et les associations de marketing et d’annonceurs dans le but d’éradiquer le démarchage malhonnête.
Pour les infractions : signalez-les sur la plateforme “PHAROS” (“plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements”), accessible sur le site www.internet-signalement.gouv.fr.
Le saviez-vous ?
SPAM est une marque de « jambon épicé » en boite (« Spiced Porc And Meat ») créée en 1937 par un industriel américain. C’est dans les années 90 que l’on emploie pour la 1ère fois le terme « spam » pour désigner le courrier indésirable, s’inspirant du sketch “Spam” des Monty Python (années 70), lequel parodiait une publicité diffusée de manière intempestive sur les ondes radiophoniques par la marque SPAM.